LA MAIN ET LE DESSIN





Un dessin possède un potentiel que la main développe, arrête, rate ou réussit, c'est à dire qu'elle en garde la magie. Quand cela arrive, la main laisse la place au cerveau, qui décide ce que l'on voit.
L'œil, qui n'avait rien perdu du processus, apprécie davantage le cours que prennent les idées révélées par le dessin.
De ces trois intervenants, hiérarchiquement la main, l'œil et le cerveau, c'est le premier qui nous intéresse ici, même si, in fine, il revient au cerveau de décider car c'est à lui de retenir --lorsque la main "fait"-- les directions qu'elle abandonne.
Le moment le plus émouvant c'est, évidemment, quand l'idée d'espace nous "aspire" dans la chose dessinée.
Cadrer à droite, rendre léger à gauche et laisser l'horizon dominer.
Rassurer le vertige pour succomber à l'attrait du large...devant soi.





SOUVENIR DE LA BELLE ÉPOQUE D'ARLES

Balladur parti, Ciriani s'adresse aux arlésiens
De gauche à droite: Claude Sintes (Conservateur adjoint du Musée), Marie-Christine Béyoud, administrateur du Musée, Jean-Maurice Roquette, Conservateur en Chef des Musées de la Ville d'Arles, Ciriani et Jean-Pierre Camoin, Maire d'Arles


Jean-Maurice Rouquette face aux arlésiens à côté de Ciriani







ET, après la cérémonie, visite du bâtiment - noter qu'il s'agit de photos d'architecte:






Puis, le lendemain, visite de la Cité Radieuse:
Reportage de Allen Cunningham les 15 et 16 mars 1995

Petits souvenirs de l'été '76

QUALE MOVIMENTO MODERNO?

Débat dans l'auditorium du Palazzo del Cinema, Lido de Venise, 1er août 1976
dans le cadre de la première exposition d'architecture à la Biennale de Venise  EUROPA-AMERICA,
CENTRO STORICO, SUBURBIO


1er rang:  Jean Deroche, Henri Ciriani & Paul Chemetov (de l'AUA), Aldo Van Eyck, Hans Hollein, Giancarlo de Carlo et Herman Hertzberger

2ème rang: James Stirling, Robert Venturi, Denise Scott-Brown, Emilio Ambasz, Carlo Aymonino, Peter Eisenmann et Robert A.M.Stern

3ème rang: Stanley Tigerman, John Hejduk, Carlo Ripa di Meana (président de la Biennale), Joseph Rykwert, Lucien Kroll, Alvaro Siza et Oriol Bohigas

Assis, de dos : Vittorio Gregotti.
Absents au débat mais présents à Venise: Raimund Abraham, Ricardo Bofill, Craig Hodgetts, Richard Meier, Charles Moore, Cesar Pelli, Aldo Rossi et Oswald M.Ungers.


SALLE A.U.A. DANS LES MAGAZZINI DEL SALE, ZATTERE

© Michel Desjardins
A droite: la maquette du projet d'Evry (dépôt Beaubourg)
A gauche: divers projets de l'AUA


Voir aussi la présentation de l'expo qu'en fait la Biennale sur son site:   cliquer ici

Ainsi que Gregotti: cliquer ici
 

Premier Syndicat de l'Architecture en 1979

Ci-dessous les notes prises par Henri Ciriani lors d'une réunion du Syndicat de l'Architecture en préparation de la première édition du Journal du syndicat

SPÉCIFICITÉ ARCHITECTURALE
Dégager des critères (non polémiques)
Re-présentation (du bâti)
Rupture avec les maîtrises

L'industrie déclare "tout" comme étant le domaine de l'architecture, donc on l'évacue...

Deux aspects:
. l'architecte fait toujours un choix libre à l'intérieur du projet. Il faudrait confirmer ce choix, comme un choix spécifiquement architectural (artistique) indépendant, la pratique architecturale étant idéologique.
. une seule évidence: on ne peut pas faire autrement
. la notion du temps comme synonyme de qualité
. statut de l'architecte/statut de l'enseignent = liberté de manoeuvre du pouvoir
. le statut de l'enseignant n'est pas clair quant à la dimension universitaire, architecturale, pédagogique, créative (le temps propre), idéologique, "morale", sociale...
. rapport avec l'outil de travail modifié, le salariat aussi*. différence avec un syndicat d'ingénieurs, de médecins
. pas se substituer aux élus politiques mais leur révéler l'architecture

La lutte, entre autre, par l'architecture

1. Le syndicat s'inscrit dans une lutte politique
2. Le pouvoir et ses différentes instances évacuent l'architecture
3. Nous nous emparons de l'architecture comme arme politique
4. L'axe de réflexion sur la spécificité architecturale déterminerait les moyens de notre stratégie
5. Satisfaire des besoins fondamentaux

L'architecte 
A. libre de faire son choix du sujet d'architecture
B. sa pratique n'est qu'idéologique

A. Les moyens d'architecture définissent la clarté du choix, la plus grande maîtrise permet de transparaître sur le produit
L'idéologie conditionne la production du projet entre autres

Souscriptions (pour une autonomie)

Aide au CERA (Fortier)

LE JOURNAL DE L'ILE DE FRANCE                                                                                               

. les cahiers de l'architecture
. l'action unique, la conquête sociale et culturelle
. réflexions, contributions
. le dessin
. offres d'emploi, demandes
. liste d'adhérents IDF

Encadrer   -   Épaissir  -  Révéler

Encadrer: portique, porter (un poids), déplacer l'observateur, entrer, sortir, choisir, volonté, vouloir, fixer, délimiter, dimensionnel

Épaissir: mur, intérieur/extérieur, profondeur, clair/sombre, "former", "faire", intime/commun, fermé/ouvert

Révéler: lumière, parois, colonnes, volumes, plans objets (intérieur), "éclairer", "montrer", orienter, contre jour, apparaître, lourd/léger, centrer, déplacer

L'espace passe, la lumière reste - s'accroche

L'architecte passe, l'architecture reste - perdure

Perdurer est intrinsèque à la nature de l'architecture
Constituer un espace tenu par l'architecture devient la première loi urbaine (le lieu)


LE TEXTE QUI SUIT EST UNE INTRODUCTION RÉDIGÉE AU MËME MOMENT PAR UN AUTRE MEMBRE DU SYNDICAT (soit Patrick Colombier soit Jean Nouvel)





"Le syndicat de l'architecture fonde son activité sur la reconnaissance de la dimension culturelle et sociale de l'architecture, acte créatif et discipline spécifique, dénigrés, marginalisés, niés par les actes et les discours de l'appareil gouvernemental et par la domination du profit sur le cadre bâti."

A la recherche des projets anciens

Casa Ramirez-Gastón, Victor Maúrtua 275 San Isidro, livraison 1963, photo 1968 (© Marcela Espejo)

LA COURDANGLE 35 ANS APRES











Crédits photographiques: Jean-Marie Monthiers, Marcela Espejo (reportages 1982); Henri Ciriani (reportage 2017)
Reproduction redevable de droits d'auteur.